Des artistes chez l'habitant - Histoire(s)



Chez Philippe Puxeddu, Fiac, du 13 au 15 septembre 2019

Collaboration avec Côme Calmettes, Lori Marsala et Léa Vessot.


Avec les témoignages d'Alain, Catherine, Guislaine, les sœurs Hoffman, Hubert, Jean Yves,
Nathalie, Magali, Margaux, Marie Agnès, Marie Jeanne, Monique, Patrick, Phillipe et les familles
Bonté, Delpas, Garouste, Huc, Loubat, Terres ainsi que de nombreux·euses anonymes

Avec des références à Mathieu Beauséjour, François Chaignaud, Nicolas Daubanes, Emma Dusong,
EVOR, Francesco Finizio, Mehdi Georges-Lahlou, Anne-Marie Jeannou, Lucie Laflorentie, Chloé Mathiez,
Abraham Poincheval et Laurent Tixador, Jimmy Richer, Nicolas Tubéry, Floryan Varennes ainsi que de
nombreux·euses artistes mystérieux·euses

Avec l'aide de Marie Boudet, Anna Deloca, Maëlys Malbert, Emmanuelle Pozzo, Philippe Puxeddu,
Diane Réa, Ziyin Tan et Haojing Zi



Le projet J’ai tout de suite l’image en tête résulte d’une résidence de deux semaines dans le village de Fiac, pour le festival Des artistes chez l’habitant. Cette vingtième édition, placée sous le thème de l’Histoire(s), était, comme le dit Antoine Marchand le nouveau commissaire général du festival,
« l’occasion de se pencher sur cette aventure improbable, qui perdure encore aujourd’hui ».

Emmanuel Simon y a été invité par Paul de Sorbier pour travailler chez, et en concertation avec, Philippe Puxeddu, nouvel habitant du village. Suite à leur première rencontre, Emmanuel a décidé d’inviter à son tour d’autres artistes : Côme Calmettes, Lori Marsala et Léa Vessot.

L’installation récente de Philippe dans la maison fit que notre résidence s’est déroulée dans un espace intégralement en chantier. Opérant une déconstruction des aménagements successifs de ces prédécesseur·es notre hôte cherchait, à travers ces gestes, à revenir à la maison initiale : une bâtisse presque millénaire élevée sur les ruines d’un château Cathares détruit lors de la croisade contre les Albigeois au 12ème siècle. Les travaux étant en cours, toutes les strates étaient ainsi mises à nues.

Ce contexte, moment charnière tant pour Philippe que pour le festival, nous a particulièrement intéressé et nous a servis de matière première pour nos œuvres.

Dans un premier temps, nous avons sillonné le village à la rencontre des habitant·es, muni·es de nos blocs-notes et de nos enregistreurs vocaux, afin qu’ils nous parlent d’œuvres des précédentes éditions dont ils se souviendraient. Entre portes closes,
accueils distants et propositions d’apéritifs, les réceptions furent diverses.

Une petite centaine de rencontres nous permirent d’obtenir les descriptions, très variées, d’environ 70 œuvres. Allant du rapport purement formelle, couleurs/matières/formes, au récit minutieux des gestes de l’artiste, en passant par l’évocation d’ambiance générale.

Une fois cette matière sonore et textuelle triée, nous avons décidé·es de lier ces souvenirs aux multiples couches de plâtres, de peinture, de papier peint superposés, présentes chez Philippe. Ainsi, nous imbriquions ces deux formes de mémoire : d’une part, les réminiscences d’œuvres des éditions précédentes et, d’autre part, les strates d’histoires de la maison.

Les surfaces vouées à être modifiées, voire supprimées, sont devenues des supports sur lesquels nous sommes intervenus en empruntant à la fois les gestes de construction/déconstruction de notre hôte mais aussi les formes/gestes et matériaux des artistes évoqué·es dans les récits des habitant·es. Nous avions dans l’idée d’élaborer un parcours dans les différents espaces en chantier, avec l’envie d’aider, ou du moins de ne pas gêner, l’avancée des travaux de Philippe.

Une quinzaine d’interventions ont ainsi eu lieu. Disséminées dans l’entrée, l’actuelle et la future cuisine, le salon, la cave puis le jardin en terminant sur la façade de la maison, elles étaient accompagnées par quatre enregistrements sonores de nos entretiens avec les habitant·es résonnant dans les différents espaces et accompagnant le public.


Côme Calmettes, Lori Marsala, Emmanuel Simon et Léa Vessot.





– le dossier détaillé du projet ici
– un entretien entre les artistes et Paul de Sorbier

– d'autres aspects du travail collaboratif sur Documents d'artistes Occitanie



J'ai tout de suite l'image en tête, techniques mixtes, dimensions variables